RER B : du retard pour la commande des nouvelles rames

25 janvier 2021 à 15h00 par Bertrand Loppin

SWIGG
Pourra-t-on profiter des nouvelles rames du RER B en 2025 ?
Crédit : Commons Wikimedia

Ile-de-France Mobilités a commandé à CAF Bombardier 146 nouvelles rames pour renouveler l'ensemble du matériel roulant de la ligne B. La mise en service est prévue pour 2025. Mais, Alstom vient de déposer un nouveau recours en justice qui va retarder la commande.

C’est un peu comme un sorte de malédiction qui colle à cette ligne de RER. On sait quand on part, mais on ne sait jamais vraiment quand on arrive… Ile-de-France Mobilités avait promis un nouveau RER pour 2025. La promesse sera-t-elle tenue ? Suspens... Le constructeur Alstom vient de déposer un nouveau recours devant le tribunal administratif de Paris contre l’attribution du marché des 146 nouveaux trains du RER B. Alstom souhaite avoir des détails sur les raisons du rejet de son offre. Conséquence : la commande passée par Ile-de-France Mobilités se retrouve bloquée, un nouvel épisode qui s’ajoute à une série de contretemps qui s’accumule.

En décembre dernier, Ile-de-France Mobilités avait voté le financement pour la modernisation e la ligne, une décision très attenue par les usagers. Mais, très vite, Alstom va exercer un recours contre l’attribution d'un marché au consortium CAF Bombardier, un recours qui sera finalement rejeté par le tribunal administratif de Paris. Ce dernier décide de valider le 13 janvier la régularité de la procédure d'acquisition. En guise de réplique, Alstom porte l’affaire devant le Conseil d'état. Enfin, pour rendre l’affaire encore plus complexe, dans quelques jours, Alstom doit fusionner avec Bombardier. L'absorption de Bombardier Transport par Alstom laisse planer le doute sur la réalisation du contrat.

Face à cette situation, la RATP et SNCF Voyageurs déclarent vivement regretter cette multiplication de procédures qui conduit à retarder la commande des trains. Du côté des associations d'usagers, on déplore l’attitude d’Alstom et l'on craint un éventuel surcoût avec en prime un retard de la mise en service des nouvelles rames qui pourrait aller jusqu’à un an et demi si l’appel d'offre devait être relancé.