Mister You : sa vidéo promotionnelle pour un dealer pourrait lui coûter cher

25 février 2019 à 14h57 par Bertrand Loppin

Mister You a été interpellé et placé en garde à vue jeudi dernier. Il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire samedi. Il devra s'expliquer devant la justice dans les prochaine semaines. Il risque une lourde peine.

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Crédit : Mister You dans le clip de « Gambetta » � YouTube

Faire de la publicité à des dealers peut attirer un nombre incalculable d’ennuis. C’est l’expérience qu’est en train de vivre Mister You  Le 2 février dernier, il avait publié sur son compte Snapchat une vidéo dans laquelle il faisait de la publicité à des vendeurs de cannabis. Il indiquait notamment un lieu de vente situé aux environs de Villejuif dans le Val-de-Marne. Il vantait également la qualité de certains produits.

Cette vidéo lui a valu d’être interpellé par les policiers de la sûreté territoriale du Val-de-Marne jeudi dernier. Il a été placé durant 48 heures en garde à vue pour détention de produits stupéfiants et provocation au trafic et à l’usage de drogue. Vendredi matin, une perquisition a été effectuée à son domicile parisien. Samedi, Mister You a été déféré au parquet de Créteil. Il a finalement été libéré, mais il a été place sous contrôle judiciaire. Il devra s’expliquer sur cette affaire devant un tribunal dans les prochaines semaines.

Selon le journal Le Parisien, an cours de sa garde à vue, Mister You a reconnu les faits. Il a expliqué qu’il était ivre lorsqu’il a posté la vidéo incriminée. Son avocat, Maitre Thomas Maier, a pour sa part déclarer que "les moyens utilisés par le parquet dans cette affaire sont disproportionnés pour juger un artiste qui n’a fait qu’un coup de pub de mauvais aloi".

Que risque Mister You pour la publication de sa vidéo ? Selon l’article L 3421-4 du code de la Santé publique, qui interdit la provocation ou le trafic de stupéfiant, il encourt cinq ans de prison ainsi que 75.000 euros d’amende. Par ailleurs, la détention et l’acquisition de produit stupéfiant sont punies de dix ans d’emprisonnement et 7.500.000 euros d’amende, selon l’ article 222-37 du code pénal.