Le train surfing: une pratique dangereuse

6 décembre 2017 à 10h50 par Bertrand Loppin

Le train surfing fait de plus en plus d'adeptes alors que cette activité met en danger celui qui la pratique. Trois personnes ont trouvé la mort en Ile-de-France depuis 2015.

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Crédit : Wikimedia Commons

Depuis plusieurs mois, le train surfing a débarqué en France. A l’origine, cette activité est née en Russie. De quoi s’agit-il ? Le train surfing consiste à s’agripper ou à monter sur un train, un métro ou un RER et à réaliser un certain nombre d’acrobaties. Le must consiste à filmer ses exploits et à les mettre en ligne pour qu’ils soient ensuite partagés sur les réseaux sociaux. La motivation des trains surfeurs réside dans une recherche d’adrénaline et de sensations fortes pour ressentir ensuite une intense sensation de liberté.

Mais cette pratique n’est pas sans danger. En seulement trois ans, le train surfing a fait trois victimes en Ile de France. Chaque fois, la performance a très mal tourné et s’est soldée par la mort du train surfer. Au mois d’octobre, un jeune garçon âgé de 16 ans est monté sur le toit d’une rame de la ligne 6. Sa tête a percuté la verrière du toit de la station Bir Hakeim. Un drame similaire s’est produit sur cette même ligne le 31 décembre 2016. Enfin, en 2015, à Champagne sur Oise, un autre jeune garçon s’est agrippé à un wagon d’un train de marchandises. Il a malencontreusement glissé et a terminé sous les roues du train.

Trois morts en trois ans. Face à ces drames, SNCF et RATP condamnent très fermement le train surfing qui peut également être responsable de graves perturbations du trafic. De leur côté, les autorités ont mis en place des mesures répressives. Tout individu pris en train de pratiquer cette activité s’expose désormais jusqu’à un an d’emprisonnement et 15.000 € d’amende. Une vie ne vaudra jamais une vidéo buzz sur le net.