« La Vie scolaire » : l’éducation en banlieue sensible, entre fous rires et cris d’alarme (vidéo)

27 août 2019 à 17h55 par La rédaction

Deux ans après « Patients », Grand Corps Malade et Mehdi Idir sont de retour au cinéma avec une nouvelle comédie qui suit l'arrivée d'une nouvelle CPE (conseillère principale d'éducation) dans un collège difficile en banlieue parisienne.

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Crédit : Gaumont/Laetitia Montalembert

À quelques jours de la rentrée, le film La Vie scolaire fera sa sortie en salle ce mercredi 28 août. C’est l’histoire d’une jeune CPE. Samia (Zita Hanrot) débarque de son Arde̬che natale dans un colle̬ge réputé diffcile de la ville de Saint-Denis. Elle y découvre les proble̬mes récurrents de discipline, la réalité sociale pesant sur le quartier, mais aussi l’incroyable vitalité et l’humour des éle̬ves et de son équipe de surveillants. Samia s’adapte et prend plaisir a̬ canaliser la fougue des plus perturbateurs. Elle se rapproche de Yanis, un élève en échec scolaire, qui comme elle, fréquente le parloir d’une prison parisienne pour rendre visite à son père incarcéré, quand elle rend visite à son petit-ami. MeÂme si Yanis semble renoncer a̬ toute ambition en se cachant derrie̬re son insolence, Samia va tenter de l’amener a̬ se projeter dans un avenir meilleur...

Une comédie réaliste et touchante

Loin des clichés sur les banlieues, les deux réalisateurs Grand Corps Malade et Mehdi Idir signent un film réaliste et touchant. Si les personnages sont d’abord très drôles grâce aux nombreuses punchlines présentes dans les dialogues, ils laissent aussi apparaître une grande détresse, qu’il s’agisse des élèves, des surveillants, ou des profs.

  Laetitia Montalembert © Gaumont – Mandarin Production – Kallouche Cinéma

Éducation : pourquoi le syste̬me échoue-t-il encore trop souvent ?

Avec ce film, Grand Corps Malade souhaite soulever plusieurs questions à propos de l’éducation dans les banlieues sensibles. « Pourquoi c’est si difficile ? Pourquoi le syste̬me échoue encore trop souvent ? On n’a voulu taper sur personne : ni les enfants, ni le personnel encadrant, ni les parents. Quant au syste̬me, s’il est loin d’eÂtre parfait, on ne peut pas tout lui mettre sur le dos. Mais alors d’ou̬ vient le proble̬me ? » confie Grand Corps Malade. Le personnage de Messaoud, professeur de math dans le film, avance peut-être un début de réponse : «Le contexte est plus fort que nous… Maintenant qu’est-ce qu’on fait, on baisse les bras ?».