La région Île-de-France compterait 157.000 logements indignes

20 février 2020 à 9h54 par Mikaà«l Livret

Suroccupation des lieux, insalubrité ou matières dangereuses. 4 % du parc privé francilien est insalubre, selon une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme. La petite couronne et particulièrement concernée.

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La Seine-Saint-Denis fait figure de mauvais élève en la matière à l'inverse de l'Essonne.
Crédit : Fondation Abbé-Pierre

157.000 logements «potentiellement indignes» dans la région. Selon une étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme, 4 % du parc privé francilien est insalubre. Paris et la Seine-Saint-Denis sont particulièrement concernés, mais aucun département Francilien n’y échappe. Bonne nouvelle malgré tout, selon le rapport, le nombre de logements indignes à Paris a baissé de 10 % entre 2009 et 2013.

Dans la capitale, comme pour les départements de petite couronne, l'indignité des logements est fortement liée à la suroccupation des appartements. Plus de 61.000 logements privés y seraient potentiellement insalubres (données de 2013), surtout dans les 11e, 18e et 19e arrondissements.

Le rapport note la montée en puissance des divisions pavillonnaires

La Seine-Saint-Denis reste le département d'Île-de-France le plus touché par l'habitat indigne. Plus de 7 % de son parc privé est qualifié de « potentiellement indigne », soit 28.500 logements. Dans des villes comme Aubervilliers, Saint-Ouen ou Saint-Denis, le taux de logements insalubres atteint ou dépasse les 20%. À Saint-Denis justement, 1 logement sur 5 serait « potentiellement indigne » dans l'ensemble de la commune, 2 sur 5 dans le centre-ville!

Parmi les évolutions récentes, le rapport note la montée en puissance des divisions pavillonnaires notamment en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne. Des maisons découpées en plusieurs appartements où les loyers explosent.