La discrimination à l’embauche toujours aussi forte dans les grandes entreprises

9 janvier 2020 à 9h59 par Mikaà«l Livret

Selon une étude révélée mercredi 8 janvier, à CV égal une personne d'origine maghrébine aurait 20% de chance en moins de décrocher le poste. Une étude réalisée auprès de 103 grandes sociétés en France.

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Résultat d'un "testing" du gouvernement effectué sur 103 grandes entreprises cotées en Bourse.
Crédit : PxHere

Pour trouver du travail en France, mieux vaut s’appeler Julien ou Emilie que Mohamed ou Jamila, selon une enquête dévoilée mercredi 8 janvier par le gouvernement. L’étude a été réalisée entre 2018 et 2019 auprès de 103 grandes sociétés cotées en bourse, dans 6 régions françaises.

Reste qu’un candidat avec un nom à consonance maghrébine aurait 20 % de chances en moins de recevoir une réponse lors d’une candidature, et jusqu’à 30% de chance en moins pour une candidature spontanée. Au final, sur les 103 entreprises testées, entre 5 et 15 entreprises sont jugées discriminantes, selon les chercheurs.

Si Emmanuel Macron avait promis lors de la campagne présidentielle de révéler les noms des entreprises fautives, sur le principe du « name and shame » pratiquée en Grande-Bretagne, pour le moment ce n’est pas le cas. Le gouvernement souhaiterait d’abord travailler avec ces sociétés avant de les exposer.