La cigarette toujours interdite dans les établissements scolaires

4 septembre 2017 à 14h49 par Clément Gwizdz

Pas de changement pour les élèves, la pause clope se fera à l'extérieur des collèges et des lycées. La question de ces pauses pendant la récréation avait été soulevée la semaine dernière par le ministre de l'éducation nationale Jean-Michel Blanquer afin d'éviter des attentats. Matignon a donc tranché.

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Les lycéens pensaient profiter de la cour de récréation pour savourer leur cigarette. L’idée avait été relancée la semaine dernière par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, poussé par les chefs d’établissements. Ces derniers craignent que les pauses clopes devant les collèges et les lycées donnent des idées aux terroristes d'attaquer les élèves. La technique des attentats à la voiture bélier est de plus en plus prisée par les terroristes comme ce fut le cas sur la Promenade des Anglais en juillet 2016 à Nice, ou récemment à Barcelone. Le Premier ministre Edouard Philippe a donc tranché.

L’interdiction de fumer dans l’enceinte des collèges et lycées restera strictement appliquée. Le chef du gouvernement n’entend pas transiger face au tabagisme et rappelle par ailleurs que la sécurité a été renforcée devant les établissements scolaires. Même son de cloche pour le ministre de l’intérieur Gérard Collomb. Il a préconisé un renforcement de la sécurité aux abords des établissements tout en admettant qu’il faut essayer d’éviter les attroupements puisque, en 2016, un élève sur cinq était fumeur. Depuis deux ans, 1795 écoles, collèges et lycées ont bénéficié de crédits de l’État pour renforcer la sécurisation de leurs locaux.

La décision a été prise par le premier ministre ce lundi à la suite d’une réunion à Matignon avec la ministre de la santé, Agnès Buzyn, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb et le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Il faut dire que depuis les attentats de 2015, les ministères de l’Education et de la Santé avaient envoyé des messages contradictoires aux chefs d’établissements, le premier vers un assouplissement, le second maintenant l’interdiction. Une chose est sûre, le débat est maintenant clos.