Euro : les paris sportifs de plus en plus décriés sur les réseaux sociaux

25 juin 2021 à 8h55 par Virgil Bauchaud

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Des dizaines de témoignages dénoncent des publicités de plus en plus agressives pour parier sur le s
Crédit : Pixabay

Depuis le début de l'Euro, les paris sportifs sont de plus en plus décriés sur les réseaux sociaux. Dans leurs publicités, les sites spécialisés visent une clientèle jeune et de banlieue, incitant à miser toujours plus.

“Tout pour la daronne”, “Gros gain, gros respect”... Plus que jamais avec l’Euro, les publicités de paris sportifs s’enchainent et envahissent les écrans. Des slogans qui incitent à miser toujours plus gros, en faisant miroiter d’importants gains. Avec souvent des mises de départ offertes qui permettent de parier « gratuitement » 100, 200 euros… Surtout, dans leurs publicités, Winamax, Betclic, Unibet, Zebet et autres utilisent des visages bien connus de ces jeunes : Thomas Ngijol, Gradur, Mohamed Henni… 

Mais depuis le début de la compétition mi-juin, de plus en plus de voix s’élèvent contre ces sites de paris. Sur les réseaux sociaux, les internautes dénoncent ces techniques commerciales qui visent à attirer des jeunes, souvent de banlieue. 


Sur Twitter, Malik Milka fait partie de ceux qui s'agacent de cette situation. Il relaie notamment des témoignages de personnes tombées dans le cercle infernal du pari ou de proches qui en subissent les conséquences. Comme cette femme qui confie avoir découvert l’addiction de son mari après leur mariage. Cette anonyme décrit « plusieurs années de descente aux enfers, avec des crédits contractés de plus en plus importants ». L’homme en question aurait réussi à s’en sortir après plusieurs mois délicats. Des témoignages comme ça, il en existe à la pelle.

Le journaliste Sebastien-Abdelhamid a lui aussi entamé ce combat. « Des générations de darons se sont butés et ruinés au PMU, très honnêtement (les paris) c’est la même mais version 2.0. (…) ». Il pointe aussi du doigt « les marketeux qui visent la banlieue et les milieux populaires, pour prendre le peu d’argent que les gens ont ». Selon une récente étude de l’autorité de régulation des jeux en ligne, deux tiers des parieurs ont entre 18 et 34 ans. De quoi assurer un bel avenir aux sites, un peu moins à leurs clients.