Entrée en fac : Bientôt des prérequis…

20 juillet 2017 à 11h00 par Bertrand Loppin

87 000 bacheliers sont toujours sans affectation sur la plateforme admissionpostbac.fr. Face à cette situation le gouvernement envisage de mettre en place des critères pour l'entrée en fac dès l'an prochain. La solution divise.

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Les bacheliers 2017 ne garderont pas forcément un bon souvenir de leur premier pas dans l’univers post baccalauréat. En tout cas, cette année, ils sont plusieurs milliers à avoir galéré sur la plateforme APB. Certains ont dû subir l’épreuve du tirage au sort pour pouvoir s’inscrire dans la filière qu’il convoitait. D’autres ont dû carrément se replier vers une orientation complètement différente faute de pouvoir s’inscrire dans la filière de leur choix. Enfin, il y a encore ceux qui ne disposent toujours pas d’affectation et qui vont connaitre les joies de la procédure complémentaire…

Pour éviter ce qu’une telle pagaille ne se reproduise, la ministre de l’enseignement supérieure a entamé une réflexion. Une première réunion s’est déroulée il y a quelques jours. Elle a rassemblé parents d’élèves, présidents d’universités et syndicats étudiants. Le gouvernement envisage de mettre en place des prérequis à l’entrée à l’université. En clair, il s’agit d’instaurer des critères d’entrée pour accéder à certaines filières 

Quels seront ses critères d’entrée ? Pour le moment… mystère... La ministre de l’enseignement supérieure a demandé aux présidents d’université d’établir avec leurs équipes pédagogiques ces critères d’entrée par filière afin de pouvoir ensuite les porter à la connaissance des étudiants.

La nouvelle a été accueillie fraichement par les syndicats étudiants. L’UNEF considère que les prérequis reviennent à restreindre l’accès à l’enseignement supérieur. la FAGE dénonce une mesure coercitive pour empêcher les étudiants d’accéder à l’université. Seule l’UNI semble y être favorable. Les syndicats s’étonnent également que personne n’ai eu l’idée d’anticiper la hausse du nombre d’étudiant portant bien prévisibles à l’origine de toute cette agitation autour des recalés d’APB.

En revanche, la mise en place de prérequis est accueillie positivement du côté de présidents d’université. Ces derniers considèrent que la sélection existe déjà. Elle s’opère soit par tirage au sort, soit par un taux d’échec important après la première année de licence. Ils évoquent également la possibilité de proposer une mise à niveau pour satisfaire aux prérequis ou de passer par d’autres formations plus adaptées au profil de l’étudiant.