Des lycéennes inventent une paille contre le viol

31 mai 2017 à 14h10 par Maud Tambellini

Et si vous pouviez savoir qu'il y a de la drogue dans votre verre ? Aux Etats-Unis, trois lycéennes ont eu l'idée d'inventer une paille qui changerait de couleur au contact de ce qu'on appelle les drogues du viol. Pensée dans le cadre d'un projet scolaire, cette paille pourrait peut-être finir dans nos magasins !

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Qu’appelle t-on les drogues du viol ?

Cette paille serait capable de détecter le Rohypnol, le GHB et la Ketamine. Ces trois substances sont les plus souvent utilisées par les violeurs pour rendre leurs victimes inconscientes. Après ingestion, le Rohypnol par exemple fait effet dans les 20 minutes suivantes et peut durer jusqu’à huit heures. Combiné à de l’alcool, il provoque somnolence, nausée et perte de mémoire.

Ces drogues aussi dans l’ensemble sont difficiles à détecter car elles sont très rapidement évacuées par l’organisme. En général il faut moins de 24 heures. Ajouté à cela l’effet perte de mémoire et l’incertitude pour la victime de ce qu’il s’est réellement passé, peu oserait au final porter plainte.

Trois lycéennes américaines derrière le projet

C’est dans le cadre d’un cours d’entreprenariat au lycée que les trois jeunes filles originaires de Miami ont eu l’idée de cette paille intelligente. Ce n’est pas la première fois que l’idée d’une paille changeant de couleur au contact de drogue est évoquée. En 2013 déjà, deux chercheurs israéliens avait mis au point une paille laissant apparaître un trait rouge au contact de certaines drogues. Mais c’est en revanche la première fois qu’une paille serait capable de détecter ce qu’on appelle le trio du violeur.

En tout cas face à l’engouement qu’a suscité leur projet, les trois lycéennes ne compteraient pas s’arrêter là. Elles envisageraient de déposer un brevet et de faire appel au crowdfunding pour la fabrication.

En revanche si cette paille créerait une petite révolution dans les bars et discothèques, elle ne changerait rien à la pratique du stealthing qui se développe sur les campus américains et dont on commence à entendre un peu parler en France. La aussi difficile pour les victimes de porter plainte.

Maud Tambellini