Interpol lance un appel au grand public pour l'aider à résoudre 22 "cold cases" en Europe

15 mai 2023 à 19h15 par A. L.

Interpol lance un appel au grand public pour l'aider à résoudre 22 "cold cases" en Europe
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

Interpol a annoncé mercredi le lancement d'une campagne à destination du grand public. L'objectif ? Identifier les corps de 22 femmes retrouvés sur plusieurs décennies en Europe.

Et si vous vous glissiez dans la peau d'un véritable enquêteur ? Interpol vient de lancer, ce mercredi 10 mai, une campagne inédite baptisée "Identify Me" à destination du grand public pour aider à résoudre des "cold cases". L'organisation internationale de police criminelle a en effet besoin de vous pour identifier les corps de 22 femmes, retrouvés sur plusieurs décennies en Allemagne, Belgique et aux Pays-Bas.

Alors que le corps le plus ancien a été découvert sur un parking d'autoroute en 1976 aux Pays-Bas et le plus récent dans un parc communal en Belgique en août 2019, ces dépouilles n'ont pu être identifiées par les polices nationales "en partie" car ces femmes n'étaient pas originaires de ces pays, selon le communiqué d'Interpol. 

 

"Les enquêtes sont au point mort"

 

Interpol a ainsi décidé de publier sur son site internet et ses réseaux sociaux une sélection d'informations jusqu'alors réservées à usage interne, contenues dans ses "notices noires", dédiées à l'identification des restes humains. Une photo de chaque victime sera également dévoilée, sur la base des technologies de reconstitution faciale et des éléments sur le lieu et la date de découverte du corps, les objets personnels, les vêtements et le contexte.

"Toutes les pistes envisagées pour résoudre ces 'cold cases' ont été traitées. Les enquêtes sont au point mort et nous espérons que l'attention du public permettra de les faire avancer", a expliqué François-Xavier Laurent, gestionnaire des bases de données ADN à Interpol. "La famille, les amis, les collègues, qui parfois du jour au lendemain n'ont plus vu cette personne", pourraient fournir des informations, apporter "même un indice infime". Ces différents dossiers "n'ont pas de lien entre eux", mais ont en commun "leur contexte international", a-t-il précisé.

Si elle s'avère concluante, cette première campagne pourrait être étendue à d'autres cas par la suite.