Au cœur de Rome, la majestueuse fontaine de Trevi attire chaque année des millions de visiteurs. Ces touristes, venus des quatre coins du monde, perpétuent une tradition ancestrale en jetant des pièces dans ses eaux cristallines. Mais que deviennent ces offrandes métalliques une fois immergées ? Le voile se lève enfin sur cette énigme qui intrigue tant les voyageurs.
Le rituel séculaire de la fontaine de Trevi
La fontaine de Trevi, joyau baroque du XVIIIe siècle, trône fièrement dans le centre historique de Rome. Son imposante façade, adossée au palazzo Poli, sert de toile de fond à une scène qui se répète inlassablement : des visiteurs, le dos tourné, lancent par-dessus leur épaule une ou plusieurs pièces dans le bassin.
Ce geste, empreint de superstition et d’espoir, s’accompagne généralement d’un vœu silencieux. Les légendes urbaines promettent aux lanceurs un retour certain dans la Ville éternelle, voire la réalisation de leurs souhaits les plus chers. Cette coutume, comparable à celle des cadenas d’amour sur les ponts parisiens, s’est ancrée profondément dans l’imaginaire collectif.
La fontaine de Trevi n’est pas la seule attraction de Rome, mais elle occupe une place de choix parmi les incontournables :
- Le Colisée, amphithéâtre antique
- Le mont Palatin, berceau mythique de la cité
- Le Forum romain, centre névralgique de la Rome antique
- La Villa Borghese, poumon vert de la capitale italienne
La collecte mystérieuse des offrandes aquatiques
Loin des regards des touristes, une opération discrète mais vitale se déroule deux fois par semaine. Chaque lundi et vendredi, dès l’aube, une équipe d’ouvriers spécialisés investit le bassin de la fontaine de Trevi. Armés d’outils spécifiques, ils entreprennent une tâche aussi minutieuse qu’impressionnante : la récolte des pièces.
Ces travailleurs utilisent un arsenal technique adapté à leur mission :
- Des aspirateurs aquatiques, conçus pour aspirer les pièces sans endommager le fond du bassin
- Des pelles spéciales munies de grands bacs, permettant de récupérer les monnaies coincées dans les recoins
Cette opération, qui débute à 8 heures précises, s’étend sur environ deux heures. Durant ce laps de temps, les ouvriers s’affairent à vider méthodiquement le bassin de ses trésors submergés. Le résultat de cette pêche aux pièces est stupéfiant : en moyenne, 3000 euros sont collectés quotidiennement.
Le destin inattendu des pièces récoltées
La question qui taraude l’esprit des visiteurs trouve enfin sa réponse : que deviennent ces milliers d’euros récupérés chaque semaine ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la municipalité romaine ne fait pas main basse sur cette manne financière. Au contraire, elle a choisi d’en faire un vecteur de solidarité.
L’intégralité des fonds collectés est reversée à une organisation caritative de renom : Caritas. Cette association catholique, dont la mission est de « servir les pauvres et de promouvoir la charité et la justice partout dans le monde », se voit confier la gestion de ces dons involontaires mais ô combien précieux.
Voici un aperçu de l’utilisation des fonds par Caritas :
Action | Pourcentage des fonds alloués |
---|---|
Aide alimentaire | 30% |
Hébergement d’urgence | 25% |
Soins médicaux | 20% |
Formation professionnelle | 15% |
Autres actions sociales | 10% |
Par suite, les pièces jetées dans la fontaine de Trevi contribuent concrètement à améliorer le quotidien des personnes les plus démunies de Rome. Cette réalité donne une dimension altruiste insoupçonnée au geste des millions de touristes qui participent, sans le savoir, à cette chaîne de solidarité.
L’impact économique et social d’une tradition touristique
L’ampleur de ce phénomène dépasse largement le cadre anecdotique. Selon les estimations de la municipalité romaine, la fontaine de Trevi génère entre 1 et 1,5 million d’euros par an. Cette somme colossale, fruit de l’accumulation de petits gestes individuels, représente une ressource non négligeable pour les actions caritatives menées dans la capitale italienne.
Ce circuit vertueux illustre parfaitement comment une tradition touristique peut se transformer en levier d’action sociale. Les visiteurs, qu’ils soient conscients ou non de la destination finale de leur offrande, participent activement à l’amélioration des conditions de vie des Romains les plus défavorisés.
Pour ceux dont le vœu ne se réaliserait pas, la perspective de contribuer à une bonne action peut apporter une forme de consolation. Et pour les plus déçus, Rome offre mille et une façons de se réconforter :
- Savourer une délicieuse planche de charcuterie dans le quartier pittoresque de Trastevere
- Déguster des pâtes authentiques dans le quartier branché de Pigneto
- S’imprégner de l’atmosphère unique de la place Navone
- Contempler le panorama depuis le Janicule au coucher du soleil
De manière similaire, la fontaine de Trevi incarne bien plus qu’un simple monument touristique. Elle symbolise la rencontre entre la beauté du patrimoine, la force des traditions et l’engagement solidaire. Chaque pièce jetée dans ses eaux cristallines contribue à tisser un lien invisible entre les visiteurs éphémères et les habitants permanents de la Ville éternelle, perpétuant l’esprit d’entraide et de générosité qui caractérise Rome depuis des siècles.

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