Une journée nationale de la jupe dans les lycées

19 mai 2017 à 12h55 par Maud Tambellini

Pour lutter contre le sexisme et les inégalités entre hommes et femmes, les quatre syndicats lycéens ont mis de côté leurs différences et appellent tous à une journée de la jupe ce vendredi dans les établissements du secondaire.

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Une première journée nationale mais pas la première action du genre.

La première fois qu’on a entendu parler d’une telle journée c’était en réalité à la télévision. La journée de la jupe est un téléfilm franco-belge diffusé en mars 2009 sur Arte avec dans le rôle vedette Isabelle Adjani. Si l’histoire tournait vite au thriller et au drame, l’idée était déjà là ; dénoncer un certain machisme ambiant dans la société et la peur pour certaines lycéennes de porter des jupes et d’être jugées pour cela.

En tout cas inspirés par le téléfilm, des élèves de Nantes ont tenté de lancer en 2014 une journée de la jupe. Mais dans une France alors fracturée par le débat sur le mariage pour tous, une confrontation entre des lycéens et des anti-mariage gay avait nécessité l’intervention de la police.

Trois ans plus tard, cette fois l’initiative est d’ambition nationale à l’appel des 4 syndicats lycéens, laissant de côté pour une journée leurs différences d’opinion.

En quoi consiste cette journée de la jupe ?

Et bien ce vendredi, filles comme garçons sont invités à porter une jupe pour se rendre au lycée. Et pour les plus timides, des stickers de soutien ont aussi été distribués, à coller sur son sac ou sa veste.

Le message reste lui le même ; lutter contre le sexisme, les inégalités hommes-femmes et même le harcèlement de rue.

Selon une récente étude réalisée par l’INED (Institut Nationale d’Etudes Démographiques), au cours de leurs vies, 14,5% des femmes déclarent avoir vécu au moins une fois une forme d’agression sexuelle contre 3,9% des hommes. Et pour la seule année 2015, plus de 62000 femmes ont déclaré avoir été victime de viol ou de tentative de viol.

En tout cas une dernière info pour les lycéens et les lycéennes qui s’apprêteraient à passer leur bac. Attention désormais l’accès à certaines filières universitaires se fait par tirage au sort. Et là pas de différence que vous soyez fille ou garçon !

Maud Tambelllini