Troquer son vieux diesel contre un véhicule moins polluant va devenir plus compliqué

5 juillet 2019 à 7h50 par Mikaà«l Livret

Victime de son succès, la prime à la conversion, qui permet d'acheter un véhicule moins polluant, coûte très cher à l'État. Le gouvernement travail sur des règles d'attribution plus sévères d'ici la fin de l'été.

SWIGG
Crédit : Pixabay

Face à l’afflux de demandes, la prime à la conversion va être rabotée. En Île-de-France la mesure s’avère utile ces derniers temps avec le durcissement des règles de circulation des véhicules les plus polluants. Pourtant les conditions d’attribution de cette prime pourraient bientôt changer.

Déjà 220 000 dossiers ont été déposés depuis le début de l’année. C’est beaucoup plus que prévu par le gouvernement qui n’a pas le budget nécessaire. Les conditions pour y prétendre et changer de VL devraient être durcies d’ici l’été.

Un critère de prix maximum

Le gouvernement a deux objectifs pour faire réduire la facture et tenter de rentrer dans ses comptes. Il s’agira d’abord de corriger les failles du système qui ont permis à certains de s’offrir des véhicules de luxe de plus de 50.000 euros, comme des Tesla ou des voitures allemandes haut de gamme, certes moins polluantes, mais totalement a coté de l’objectif de cette prime destinée aux plus modestes. D’autres ont pu s’offrir un véhicule d’occasion mais qui reste au diesel. Là encore on est loin du plan vertueux pour lutter contre la pollution aux particules avec cette prime.

Il pourrait donc y avoir un critère de prix maximum pour pouvoir bénéficier de l'aide de l'État. En revanche Bercy ne devrait pas toucher aux montants pour les ménages non imposables, qui représentent 80% des bénéficiaires de la prime.