Sécurité sanitaire : l’activité d’Amazon mise au ralenti par la justice

14 avril 2020 à 14h55 par Virgil Bauchaud

Sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise sanitaire dans ses entrepôts, Amazon est contraint par la justice de limiter son activité. Le tribunal de Nanterre demande aussi d'évaluer les risques pour la santé des salariés. La semaine dernière, l'inspection du travail avait déjà adressé une mise en demeure relative à cette question de la sécurité sanitaire

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Crédit : DR Philippe LOPEZ / AFP

Les salariés d’Amazon sont-ils assez protégés face au coronavirus ? Pas assez, selon le tribunal judiciaire de Nanterre, qui ordonne, ce mardi, au groupe de limiter son activité aux produits essentiels « dans les 24 heures » et pour une durée d’au moins un mois. Une évaluation sur les risques sanitaires dans les entrepôts du groupe a aussi été ordonnée.

Saisie par le syndicat Sud, la justice estime que la société a « de façon évidente méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé de ses salariés ». Chaque jour de retard dans l’application des mesures sera assorti d’une amende d’un million d’euros.

Amazon déjà dans le viseur de l’inspection du travail

Autrement dit, la liste des produits disponibles en livraison sur Amazon devrait maigrir dans les prochaines heures. Seuls les produits alimentaires, médicaux et d’hygiène restent autorisés à la vente en France.

La semaine dernière, le groupe s’attirait déjà les foudres des syndicats. Estimant que la sécurité sanitaire n’était pas garantie pour les salariés, certains appelaient à la grève et d’autres à une fermeture partielle de l’activité. Dans la foulée, l’inspection du Travail avait mis en demeure trois sites, dont ceux de Brétigny-sur-Orge et Saran. En fin de semaine dernière, le Ministère du Travail avait pourtant annoncé qu’Amazon s’était mis en conformité.