Les transports pourrissent la vie des jeunes franciliens

12 décembre 2017 à 9h00 par Bertrand Loppin

Loisirs, emplois, formations, les 18-30 ans qui vivent en Ile-de-France voient leur quotidien profondément influencé par des difficultés de mobilité. Au centre du problème, les transports franciliens.

SWIGG
Crédit : Wikimedia Commons

L’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) et le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) viennent de publier le baromètre 2017 de la jeunesse. Cette étude a été menée en janvier 2017, auprès de 4 541 jeunes âgés de 18 à 30 ans dans toute la France. Pour la première fois, ce baromètre annuel s’est penché sur les questions de mobilité. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats sont édifiants.

Selon cette étude, 62% des jeunes Franciliens renoncent à une activité de loisirs (sport, sortie culturelle, visite à des amis, vacances) en raison de difficultés liées aux transports (bus, trains, routes...). Pire, 26 % n’ont pas postulé à un emploi pour les mêmes raisons. Dernier chiffre à retenir, 21 % ont aussi renoncé à une formation… Ces résultats ne manquent pas de surprendre alors que l’Ile de France permet un accès aux transports bien plus important que d’autres régions.

Ce baromètre sur la jeunesse n’a pas étudié précisément les raisons de cette aversion pour les transports franciliens. Pour autant, il nous apprend tout de même que 30 % des Franciliens ont renoncé à une activité parce que les transports sont source d’angoisse. 20 % des jeunes Franciliens interrogés pointent aussi le trop de temps passé dans les transports. Enfin, 18 % déplore le manque de fiabilité et l’incertitude d’être à l’heure.