Les jeunes d'aujourd'hui ont-ils confiance en leur avenir ?

28 novembre 2017 à 8h00 par Bertrand Loppin

Comment les 16-25 ans d'aujourd'hui envisagent-ils leur avenirÉ ? Famille, école, hommes politiques, entreprises⬦ De quelle manière leur font-ils confiance ? C'est ce qu'a voulu savoir le think tank Vers le haut. Pour cela, un baromètre annuel a été crée depuis 2015. Les derniers résultats viennent d'être dévoilés.

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Crédit : Pixabay

Bonne nouvelle ! Les jeunes pètent la forme ! Loin de la sinistrose ambiante, les moins de 26 ans sont 78 % à se dire aujourd'hui « optimistes » pour leur futur ! 74 % estiment même que leur vie actuelle correspond à leurs attentes… Ce résultat est la conclusion du troisième baromètre « Jeunesse et confiance », pour le think tank Vers le haut. Ce résultat n’est pas un effet de mode, mais plutôt une tendance constatée sur le long terme : la confiance en l'avenir a augmenté de 9 points en trois ans.

Pour autant, cette confiance n'est pas également partagée. « Il y a aussi une jeunesse qui n’est pas vraiment dans le même état d’esprit, une jeunesse en en marge du monde du travail ou des études et qui se sent nettement moins optimiste… Ainsi, 58 % des jeunes au chômage déplorent que leur vie actuelle ne corresponde pas à leurs attentes.

Autres enseignement de cette étude, même si ils sont optimistes, les moins de 26 ans n’en restent pas moins très lucides. Ainsi, si sept jeunes sur dix font confiance à l'école pour leur assurer l'acquisition des savoirs fondamentaux, moins de la moitié la pensent capable de réduire les inégalités sociales. La confiance envers les patrons reste basse. Ils sont seulement 29 % à l’exprimer, soit tout de même un bond de trois points par rapport à l'an dernier. Les jeunes trouvent que les entreprises ne sont pas assez impliquées dans le monde éducatif et qu'il y a un écart qui se creuse entre l'école, les jeunes et le monde du travail.

Les moins de 26 ans restent aussi très critiques vis à vis des hommes politiques. Ces derniers ne se voient crédités que de 25 % d'opinions favorables, et comme capables de défendre les intérêts de la jeunesse. Toutefois les choses s’améliorent, en 2015, ils n'étaient que 17 % à le penser... A noter cependant, un tiers des moins de 26 ans estiment qu'il leur serait « facile » d'accéder un jour à des responsabilités politiques. Peut être un « effet Macron »….

A contrario, la famille reste une valeur sûre. Les 16-25 ans vouent une confiance massive en leur famille : neuf sur dix (89 %) affirment qu’ils peuvent compter sur elle en cas de difficultés. Le cocon familial n’est pas perçu comme un lieu de dépendance, mais comme un endroit où l’on peut trouver refuge et soutien.

Enfin dernière tendance dégagée par cette étude, pour les moins de 26 ans, l’herbe semblerait plus verte ailleurs… 54 % des personnes interrogées estiment que leurs perspectives de réussite seraient meilleures à l'étranger. L’étude montre que ce sont d'abord les moins favorisés qui pensent à boucler leurs valises : « 68 % des jeunes vivant dans des zones urbaines sensibles expriment ce sentiment d'une plus grande facilité à faire reconnaitre leurs talents hors de France. Près de sept non-diplômés sur dix (67 %) nourrissent aussi cet espoir d'un avenir plus radieux hors des frontières. Et ce n’est pas qu’un rêve… Selon l'Insee, 90% Français qui se sont expatriés ces dernières années avaient moins de 29 ans. Si les moins de 26 ans clament leur confiance en l’avenir, ils semblent aussi qu’ils n’ont pas envie qu’on les prenne pour des « bolos ».