L'avortement est motif de licenciement aux USA ?

27 juin 2017 à 12h24 par Maud Tambellini

Un projet de loi actuellement en discussion au Sénat du Missouri effraie de nombreuses associations féministes. Si ce projet était voté, les femmes pourraient être virées pour avoir avorté dans cet Etat des USA. Ou même pour avoir simplement pris la pilule !

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Les droits des femmes en danger aux Etats-Unis ?

Depuis l’arrivée de Donald Trump à la maison blanche en janvier dernier, l’accès à la contraception ou même à l’avortement est de plus en plus discutée aux Etats-Unis. Le nouveau président américain est d’ailleurs à titre personnel contre l’IVG. Pas étonnant alors qu’il ait décidé d’interdire le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement. Ou même que le pays n’arrive pas à régler le débat autour du stealthing.

Et c’est justement dans ce contexte qu’un projet de loi très contesté est actuellement en débat au Sénat du Missouri. Vous le savez peut-être le pays est un Etat fédéral. C’est-à-dire que des lois peuvent être votés au niveau local. Le gouverneur très conservateur du Missouri vient donc de soumettre le texte en séance spéciale à la chambre des représentants.

Un projet de loi déjà partiellement adopté

Alors exactement ce projet de loi permet aux employeurs et aux propriétaires de licencier ou d'expulser une femme qui aurait subi un avortement, qui aurait eu un enfant hors mariage, ou qui prendrait tout simplement une contraception. Et le texte a déjà été voté à la chambre des représentants du Missouri. Il doit maintenant être validé par le Sénat local pour être définitivement adopté.

Néanmoins les associations féministes qui dénoncent un projet de loi profondément liberticide pourraient saisir le niveau supérieur politique et ainsi prouver qu’il est contraire à la constitution des Etats-Unis. Il n’empêche que le projet ne va pas dans le bon sens pour la gente féminine…

Qu’en est-il en France ?

Vous le savez chez nous, l’IVG est légal jusqu’à 12 semaines de grossesse. Hors risque pour la santé de la mère ou malformation du fœtus. En tout cas les chiffres 2016 viennent de sortir. Et le nombre d’avortements est en légère baisse dans l’hexagone. 212 000 pratiqués l’an dernier, les femmes de 20 à 24 ans restent les principales concernées.

Maud Tambellini