Baisse du budget pour le droit des femmes

24 juillet 2017 à 14h05 par Maud Tambellini

C'est une mauvaise nouvelle pour les associations féministes. Alors que le gouvernement cherche à faire des économies pour réduire son train de vie, le secrétariat d'Etat chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes n'est pas épargné. Mais la ministre se veut rassurante.

Une baisse de 25% du budget

C’est un drôle de feuilleton qui s’est déroulé mi-juillet. La ministre en charge Marlène Schiappa a assuré à plusieurs reprises qu’il fallait se méfier des « fake news » qui circulaient sur le web, évoquant notamment une baisse de la dotation pour les associations féministes.

Au final le couperet est tombé le 21 juillet. Dans un décret paru au Journal Officiel, il est confirmé que le budget du secrétariat d’Etat chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes sera bien amputé de 7,5 millions en 2017. Soit près de 25% de moins par rapport à l’an dernier. Marlène Schiappa s’est néanmoins montré rassurante. Elle a assuré que « les associations dont l’objet est l’accueil de femmes victimes de violences sexistes et sexuelles ne verront aucune baisse de subvention du ministère. »

Les baisses toucheraient alors d’avantage les frais de fonctionnement comme la suppression des réceptions et des notes de frais selon son entourage.

Les associations féministes inquiètes

Malgré ce message rassurant envoyé aux associations, elles n’en restent pas moins inquiètes. Elles dénoncent notamment le mauvais message lancé et des économies de bout de ficelle. En effet le budget total dédié à l’égalité entre hommes et femmes ne dépassait pas jusqu’à présent les 29,6 millions d’euros. Dérisoire en comparaison pour les associations avec le milliard d’euros notamment annoncé en supplément cette semaine pour la Défense.

Surtout les associations s’inquiètent d’un coup de frein dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Après la polémique concernant le quartier la Chapelle-Pajol, Marlène Schiappa avait ainsi annoncé sa volonté de mettre en place des PV contre les harceleurs de rue et sensibiliser d’avantage les policiers au problème via des formations spécifiques. Mais l’idée verra-t-elle finalement le jour ? Pas de précision pour le moment.