Alimentation : avez-vous succombé au snacking ?

14 mars 2018 à 17h58 par Bertrand Loppin

Manger en dehors des repas est devenu une habitude quotidienne pour un tiers des français. Les pauses « grignotage » se multiplient tout au long de la journée ce qui n'est pas sans conséquence pour la santé.

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Crédit : Pxhere

Petit déjeuner du matin, repas du midi et dîner du soir, les trois rendez-vous qui rythment notre quotidien semblent de plus en plus remis en cause, si l’on en croit une récente étude réalisée par le Credoc, le centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, pour le compte du géant de l’afro alimentaire Mondelez International. En effet, cette étude nous apprend que manger en dehors des repas devient une habitude de plus en plus courante pour 38% des français. Cette tendance s’est même accentuée ces dernières années. Selon d’autres études effectuées en 2010, ils n’étaient que 20% à 30% à reconnaitre pratiquer le grignotage.

Alors, comment expliquer cette addiction naissante pour manger à toutes heures de la journée ? D’abord, il est important de constater que pour 86% des personnes interrogées l’adoption d’un tel comportement est totalement assumée et se fait sans aucune culpabilité. Côté motivation, 38% le font parce qu’il y éprouvent du plaisir, 28% parce qu’ils ont besoin de couper leur faim et 17 % parce que c’est un moyen de décompresser au cours de la journée.

Autre constat, les occasions de faire des pauses grignotage tout au long de la journée se sont multipliés. Les festivités débutent avec la première pause du matin entre 10 H 00 et 11 H 00, une habitude suivie par 34% des français. C’est l’occasion de boire une boisson chaude avec un fruit, des céréales ou des biscuits sucrés, c’est aussi la séance de rattrapage pour tous ceux qui ont zappé le petit dej... Autre star incontestée des pauses grignotage en journée, le goûter. 43, 5% des français n’y résistent pas avec un plébiscite pour les produits sucrés : biscuits, chocolats, mais aussi fruits. Mais, la grande nouveauté de ces dernières années, c’est l’apéro dinatoire. Au programme, un festival de produits gras et salés : gâteaux apéritifs, charcuteries, fromages… Et ce n’est pas fini… Pas question d’aller se coucher sans une dernière pause grignotage. 22,5% des français s’offrent une petite sucrerie avant d’aller dormir. A cet instant, de la journée, c’est le carré de chocolat et les sodas qui s’imposent 

Cette modification de la manière de s’alimenter n’est pas sans conséquence pour la santé. Elle se manifeste par une surconsommation de produits gras et sucrés. Cette surconsommation peut provoquer des cas d’obésité et du diabète. Elle peut également entrainer à plus long terme un vieillissement cellulaire accéléré, des maladies cardiovasculaires des cancers et de l’hyper tension.

A noter toutefois, les français ne sont pas les pires en matière de grignotage. Les champions du snaking sont les anglo-Saxons. Pour eux, le grignotage tout au long de la journée est devenu le principal mode d’alimentation. Pour les français, les traditionnels repas à table ont une valeur particulière, ils sont toujours associés à des moments d’échange et de convivialité qui vont bien au delà que du seul fait d’absorber de la nourriture.