Réforme de l’accès à l’université : sélection ou pas…

25 octobre 2017 à 7h50 par Bertrand Loppin

Après la remise d'un rapport des acteurs de l'enseignement supérieur, l'UNEF a lancé une pétition en ligne pour réaffirmer son opposition à la sélection à l'entrée de l'université. La ministre Frédérique Vidal fera ses premières annonces sur la question la semaine prochaine.

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La température monte… Après les ratés d’APB, la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal fera ses premières annonces sur les nouvelles modalités d’entrée à l’université la semaine prochaine. Sans plus attendre, le syndicat étudiant UNEF a décidé de monter au créneau. L’Unef réaffirme son opposition à toute forme de sélection dans l’accès à l’université. Le syndicat étudiant a lancé une pétition en ligne, sur le site sélection-université.lol qui redirige vers une pétition Change.org.

Cette pétition entend appeler la ministre de l’Enseignement supérieur à prendre ses responsabilités pour qu’aucun titulaire du baccalauréat ne se voit refuser l’accès à la filière de son choix l’année prochaine. Le texte vise également un rapport remis la semaine dernière à la ministre, à l’issue de longues concertations entre les différents acteurs de l’enseignement supérieur : syndicats enseignants et étudiants, présidents d’université, recteurs et fédérations de parents d’élèves… Au final, l’UNEF estime que ce rapport porte une analyse biaisée sur l’accès à l’Enseignement Supérieur.

C’est pourtant à partir de ce rapport que Frédérique Vidal va s’appuyer pour formuler des pistes et des propositions pour réformer de l’accès à l’université. Sans trancher, la question. Le rapport présente différentes options possibles: l'accès libre à l'université, sans avis ni recommandation (piste A), l'accès libre avec avis et recommandations (piste B), l'accès sous conditions (piste C), l'accès sélectif (piste D). 

Pour la présidente du syndicat étudiant UNEF, Lilâ Le Bas, « seule la première option est acceptable, tandis que les autres options réduiraient les marges de manoeuvre des étudiants pour leur orientation et leur inscription dans l'enseignement supérieur ». A la FAGE, le président de l'organisation Jimmy Losfeld est, lui, sur l'option B, qui permettrait « une orientation prenant en compte la diversité des parcours et des profils des étudiants pour les accompagner vers l'accès et la réussite ». Il dit vouloir « négocier pour qu'un maximum de dispositifs entrent dans le scénario B ». Pour autant, l'organisation refuse les options C et D : « On n'acceptera pas les prérequis, qu'ils soient sur les filières en tension ou pas. Cette vision coercitive ne nous semble pas juste. La seule solution viable consisterait à augmenter les capacités d'accueil ou à recourir à la diversification des parcours ». FAGE et UNEF veulent chacun que le bachelier ait le dernier mot.